Après un exercice de prise en main, cette page vous propose trois exercices de rattachement des groupes : un exercice de découverte, un exercice avec des compléments antéposés et un exercice traitant du cas particulier de la coordination.
Remarque : il ne s'agit pas ici d'une séquence didactique qui permettrait à un novice d'apprendre à quoi rattacher les groupes. Cette page s'adresse à un public qui a déjà une connaissance des notions de compléments et de coordination et qui souhaite découvrir comment elles sont traitées dans GR.
Cliquez sur le bouton Rattacher : Prise en main ci-dessous pour produire l'analyse de la phrase L’équipe nationale de hockey a remporté le championnat du monde cette année.
Pour piloter le jeu, utilisez les touches du clavier ou, si vous avez un écran tactile, les boutons à gauche et à droite de la page du jeu. Valeurs des touches et boutons :
← | : fait apparaitre le nouveau groupe (il s'agit de la flèche gauche, pas de la touche d'effacement), |
s | : déclare le groupe en cours comme sujet, |
v | : déclare le groupe en cours comme verbe, |
↑ | : sélectionne la cible du rattachement, |
Entrée ou OK | : valide la cible du rattachement. |
Ainsi, la phrase L’équipe nationale de hockey a remporté le championnat du monde cette année s'analyse avec cette séquence de touches :
← s ← ↑ Entrée ← ↑ ↑ Entrée ← v ← ↑ Entrée ← ↑ Entrée ← ↑ ↑ ↑ Entrée
Avant de lancer l'exercice, cliquez ici pour ouvrir une fenêtre rappelant les commandes.
A la fin de l'exercice, cliquez sur le triangle bleu en bas à droite pour revenir sur cette page.
L'exercice 1 vous invite à analyser cinq phrases de longueurs croissantes (de 6 à 19 groupes).
Chaque erreur vous fait perdre un point sur les 10 attribués au départ.
La phrase à analyser est affichée en haut à gauche du cadre blanc. Si vous souhaitez découvrir la phrase mot par mot (il est possible et intéressant de l'analyser ainsi), placez le curseur de la souris sur la phrase en haut à gauche du cadre blanc.
L'exercice 2 vous propose des phrases contenant des compléments détachés en tête de phrase.
Soit la phrase suivante :
Dissimulée dans des boites de fruits exotiques, la drogue était acheminée par un réseau international très perfectionné.
Cette phrase commence par un groupe formé du mot Dissimulée, suivi de son complément. Qu’est-ce qui est dissimulé dans des boites de fruits exotiques ? La drogue. Le groupe de surface Dissimulée se rattache au groupe la drogue, le sujet de la phrase, qui vient après lui.
Autre exemple :
Sur le parcours de ce véhicule se trouve le quai des Orfèvres.
Le groupe Sur le parcours dénote le lieu où se trouve le quai des Orfèvres. Il se rattache au groupe se trouve, le groupe verbal qui vient après lui. GR n'utilise pas le concept de complément de phrase de la nouvelle grammaire.
Seuls ces deux cas de figure sont pris en compte par GR. Ils ne sont pas les seuls possibles dans la réalité, mais sont les plus fréquents. En présence d'un complément en tête de phrase, il faudra donc choisir entre les deux commandes suivantes, qui s'ajoutent aux commandes de GR déjà vues :
La phrase suivante se décompose en cinq groupes :
Pour cent francs / par an, / elle faisait / la cuisine / et le ménage.
Comment rattacher le groupe et le ménage ?
Pour rattacher et le ménage, une option pourrait être de dire qu’il est complément de elle faisait, comme la cuisine. Cette option, cependant, ferait peu de cas du sens de la conjonction de coordination et qui ouvre ce groupe. On a là un rattachement particulier, qui est une coordination de groupe. Le groupe et le ménage est coordonné au groupe la cuisine.
Règle de la coordination de groupes. Lorsqu'un groupe est introduit par une conjonction de coordination, on le rattache au groupe auquel il est coordonné.
Remarque : les conjonctions de coordination pourraient aussi coordonner des propositions, mais ce cas ne se présente pas dans GR, qui ne traite que des propositions indépendantes.
Comme ce rattachement n’est pas du même type que le rattachement des compléments, GR le matérialise graphiquement d’une façon un peu différente.
En fait, la femme dont il est question ici (Félicité, un personnage de Flaubert) faisait beaucoup plus que la cuisine et le ménage. Le texte de Flaubert se poursuit en énumérant d’autres activités. Même si elle est faite sans conjonction de coordination explicite, une énumération est analysée dans GR comme une coordination :
Pour cent francs par an, elle faisait la cuisine et le ménage, cousait, lavait, repassait, savait brider un cheval, engraisser les volailles, battre le beurre, et resta fidèle à sa maîtresse...
Chaque groupe coordonné se rattache au terme coordonné qui précède. Cliquez sur le bouton qui suit pour voir comment GR analyse cette phrase (le logiciel fait tout, appuyez alternativement sur ← et ↑) :